Compte rendu de la conférence AMECAS durant le forum « Riche Afrique » le mardi 24 mai à l’amphithéâtre Lefebvre à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Le rôle des diasporas dans l’émergence économique
Intervenants : André Bailleul, Pape Birame Thiam, Doudou Sidibé
Des migrants aux diasporas : de l’acteur individuel à la dynamique collective
Comme l’a rappelé André Bailleul au début de la conférence, les diasporas africaines ne sont pas uniquement présentes dans les pays de l’OCDE ( la majorité des mouvements migratoires sont intracontinentales). Celles-ci se forment pour des raisons économiques ou géopolitiques.
La conférence s’est focalisée sur le cas du Sénégal et de sa diaspora car il s’agit d’un modèle de réussite de la synergie entre la diaspora et l’action gouvernementale au profit de la population.
Le PAIDS : un modèle de synergie entre la diaspora et l’Etat
Pape Birame Thiam est le directeur technique du PAIDS, (Programme d’appui aux initiatives de Solidarité pour le Développement) au Sénégal. Durant la conférence 1, il a exposé les réussites du programme axé sur 3 axes : les associations de migrants restent les acteurs et les décisionnaires des projets qu’ils financent, l’Etat reste en retrait en garantissant la bonne gestion et la menée à bien des projets, les organismes de développement français et sénégalais cofinancent les projets.
Les diasporas n’agissent pas uniquement via les transferts d’argents mais par leur retour en fondant des entreprises. Le niveau de formation a évolué au fil des années avec une prépondérance des migrants possédant un diplôme d’études supérieures.
Les diasporas ne sont pas la panacée
Doudou Sidibé, troisième membre du panel, est intervenu pour nuancer le bilan et montrer les limites du programme. En effet, les associations de migrants ont en général un capital moyen de 100 000 euros, ce capital moyen est parfois utilisé pour combler le manque d’infrastructures dans les zones reculées, ce qui devrait relever de l’apanage de l’Etat. Ce qui est dépensé pour les infrastructures ne l’est pas pour l’investissement économique, pour financer ou développer une activité économique.