Classisme et homophobie dans l’espace public et médiatique camerounais 

Le 8 février 2021 à 20h à la suite d’un appel anonyme, la police de la communauté urbaine de Douala a procédé à l’arrestation de Shakiro Jeuken et Patricia Mouthe, deux femmes transgenres dans un restaurant de Bonapriso – un quartier résidentiel huppé du premier arrondissement de Douala. En l’absence de cartes d’identités, elles ont été conduites au commissariat, puis mises en garde à vue pendant 24 heures où elles ont été torturées, privées d’une visite familiale et d’un avocat. Après avoir consulté le contenu des téléphones saisis, les gendarmes ont obtenu des photos et des messages à caractère sexuels. Par la suite, elles ont été conduites au tribunal de première instance de Bonanjo sans avocats, où elles ont été obligées de signer des aveux et ont été condamnées à deux ans d’emprisonnement pour « tentative d’homosexualité », et « absence de carte d’identité ». Enfin, c’est dans les quartiers des hommes à la prison centrale de New-Bell (Douala), qu’elles ont été incarcérées du 9 février au 13 Juillet 2021. 

Selon les activistes des droits humains et les membres de l’organisation non-gouvernementale (ONG) Working For our Wellbeing, qui ont pris en charge l’affaire Shakiro et Patricia à la veille de leur arrestation, cette situation est potentiellement le lot quotidien des minorités sexuelles et de genre dans les dix régions du pays. À différentes échelles, nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui naviguent entre les dénonciations et les suspicions d’homosexualité, les chantages, les agressions physiques et verbales de la part de partenaires, de proches, de membres de la famille […], sans compter les humiliations dans le monde médical, juridique et éducatif. 

De Nkoandengués à gay : une aspiration des groupes marginalisés

Historiquement, la place des minorités sexuelles et de genre (MSG) dans le Cameroun précolonial était codifiée et s’inscrivait dans des rôles sociaux, culturels et religieux définis. C’est dans les années 1990, qu’apparaissent quelques scènes homosexuelles principalement composées  d’hommes éduqués, des classes aisées et urbaines de Yaoundé et Douala. Nombreux se définissent alors comme Nkoandengué  et Mvoë plutôt que « gays » ou « Queers ». Pendant longtemps, les Nkoandengués (« ce que font deux hommes » en langue Ewondo) et Mvoë  (« ce que font deux femmes » en langue Ewondo) restent relativement protégés des politiques homophobes, qui impactent principalement les moins privilégiés, ne disposant pas d’un capital socio-économique important.    

Revue de presse : L’anecdote, Nouvelle Presse, Le Popoli (2000-2006)

Le sentiment de protection dont jouissent les Nkoandengués, disparaît au début des années 2000 lorsque commencent des « chasses à l’homme » et des dénonciations publiques, parmi lesquelles l’on compte l’affaire du « Top 50 ». Le 11 janvier 2006 à Yaoundé, le journal La Météo publie un article intitulé : « L’homosexualité dans les cercles de pouvoir », assorti d’une liste de onze personnes. Dans la même salve, le 24 janvier, L’Anecdote, publie dans sa Une « une liste de cinquante homosexuels hauts placés » et ce sont largement, des personnalités publiques et connues qui y figurent. L’on y trouve par exemple un ancien premier ministre, des parlementaires, des journalistes renommés et des célébrités. Parmi ces-derniers, nombreux seront ceux qui porteront plaintes pour diffamation. Dans la grande majorité, la liste est composée d’hommes – les femmes y sont quasiment absentes. Ces dénonciations publiques sont par la suite reprises par d’autres journaux, et depuis 2006, nombreux sont les médias qui ont fait des « listes d’homosexuel(le)s », une culture journalistique camerounaise. Plus d’une décennie après, les « accusations d’homosexualités » sont présentes dans les débats sociétaux et politiques.  

De nos jours, l’utilisation des appellations telles que lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queers, intersexes et asexuelles dans le vocabulaire des minorités sexuelles et de genre du pays apparaissent comme un outil d’affirmation et d’aspiration d’une appartenance à une classe sociale mais aussi d’un niveau académique. Ces nouvelles appellations voient le jour majoritairement dans les années 2000, marquant un désir plus large de s’émanciper de l’homophobie ambiante et de reproduire plus largement un mode de vie des classes sociales aisées, blanches et gays des pays du Nord supposément plus respectueuses des droits et des libertés individuelles. L’on pourrait même parler d’une « Western Gay Way of Life» tant le mode de vie gay et blanc des classes aisées americano-européennes est visible dans les médias et les créations culturelles venues de l’Occident. Dans le cas des pays africains, elle est aussi aspirationnelle pour ses minorités sexuelles et de genre.

Homophobie et homophilie au cœurs de la représentation dans l’espace public et médiatique 

L’homophobie contemporaine s’est si bien culturellement installée durant et après la colonisation, qu’elle fait consensus et fédère la société camerounaise dans toute son entièreté, au point de devenir une « homophobie sociale ». Dans la culture du divertissement, la figure de l’homosexuel – un homme « efféminé » et « maniéré » – est perpétuellement moquée. Dans leurs chansons et vidéo-clips, des musiciens (tels que Petit-pays dans son fameux titre « Les pédés » ou dernièrement Happy dans le titre « Tchapeu-Tchapeu ») font ouvertement l’étalage d’une homophobie humoristique assumée et bien établie dans la pop-culture camerounaise. Au-delà de l’industrie du divertissement, l’homophobie revêt un enjeu politique et religieux. Elle revêt un caractère politique car elle est poussée par des leaders et des rhétoriques politiciennes notamment lors des périodes électorales. Mais  cette homophobie est également perçue comme le signe d’un acte militant, d’un rejet de l’impérialisme, de l’homonationalisme et de la colonisation culturelle de l’occident. Parallèlement, elle revêt un caractère religieux quand elle est poussée par des personnalités et des rhétoriques religieuses fondamentalistes issues des deux grandes religions abrahamiques du pays. Dans ce contexte, il s’agit d’un acte de piété et d’une réaction de rejet d’un péché  qui serait la cause des malheurs du peuple, des crises économiques, de la mal-gouvernance, etc. 

Dans les faits, bien qu’interdit durant la période coloniale (allemande, anglaise et française), les premiers textes relatifs à la répression des minorités sexuelles et de genre au Cameroun, (indépendant, puis uni en 1972) sont introduits unilatéralement dans le premier Code pénal camerounais en tant que délit, par le Président Ahmadou Ahidjo au cours de son deuxième mandat via l’ordonnance du 28 septembre 1972  et l’entrée de l’article 347 bis dans le Code pénal (devenu 347-1 au courant des années 2000). Elle dispose qu’ « Est punie d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs, toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe ». Dans un pays où le salaire minimum est de trente-six mille deux cent soixante-dix (36 270) francs CFA, sans le soutien des ONG, beaucoup de minorités sexuelles et de genre pauvres finiraient en prison, un environnement particulièrement dangereux. Sous prétexte de lutter contre le terrorisme (notamment  Boko-haram dans le nord sahélien), en 2010, la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité est votée. Loin de criminaliser uniquement l’apologie du terrorisme en ligne, elle criminalise aussi les minorités sexuelles et de genre dans la sphère digitale. Elle dispose en son article 83-1 : « les propositions sexuelles faites à une personne de son sexe, est puni d’un emprisonnement d’un (01) à deux (02) ans et d’une amende de 500.000 (cinq cent mille) à 1.000.000 (un million) Francs CFA ou de l’une de ces deux peines seulement,  celui  qui par voie de communications électroniques, fait des propositions sexuelles à une personne de son sexe [les peines] sont doublées lorsque les propositions ont été suivies de rapports sexuels ». C’est sur le fondement de cet article que Roger Mbédé a été emprisonné en 2011 après avoir écrit « Je suis très amoureux de toi » à un homme. 

« Tentative d’homosexualité » et les mobilisations associatives 

Produit de la jurisprudence, la « tentative d’homosexualité » sort du cadre légal initialement prévu par la loi de 1972. En effet, pour les architectes de cette loi, nul ne pouvait dans la pratique être condamné pour homosexualité. Dans les faits, la preuve de flagrant délit était difficile à obtenir puisqu’elle nécessitait la violation du droit à la vie privée et la protection du domicile. Ainsi, pour contrevenir à cette difficulté, les juges et les policiers ont dans la pratique rapidement introduit la suspicion comme preuve d’une « tentative d’homosexualité», rendant même possible des dénonciations anonymes par des tiers. 

Si l’article 347-1 du Code pénal ne fait aucunement mention de la transidentité, la surveillance et le contrôle des corps et autres expressions « dissidentes » a introduit dans l’interprétation de la loi de 1972 une équivalence entre l’homosexualité et la transidentité, ce qui n’était pas la volonté des législateurs, ni dans les textes ni dans la pratique. Cette pseudo équivalence a mené plus largement à une confusion entre les identités de genre et l’orientation sexuelle dans le système juridique. L’article 83-1 de la loi sur la cybersécurité et cybercriminalité de 2010 est aujourd’hui centrale dans la condamnation des minorités sexuelles et de genres. Au regard des chiffres issus des rapports de l’Unity Platform, – une union regroupant 32 organisations et défenseurs des MSG au Cameroun – il est évident que l’homosexualité masculine et la transidentité féminine font particulièrement l’objet de l’attention de la société civile, des personnalités publiques, politiques et médiatiques ouvertement homophobes. Il n’est donc pas étonnant que les juges et les forces de l’ordre s’arrogent explicitement le rôle de surveiller et de contrôler les « masculinités et corps dissidents » perçus comme un pied de nez à l’ordre établi. Dans les cas rapportés par des ONG locales à Human Rights Watch dans son rapport de 2013 et 2021, des hommes ont été condamnés dans certains cas, car le juge a considéré qu’ils buvaient des bières pour femmes, c’est-à-dire faiblement alcoolisées. Dans d’autres cas, des condamnations ont été faites pour possession de préservatifs et de lubrifiants. L’habillement est aussi un facteur qui est pris en considération pour les condamnations et les arrestations. 

Dans une certaine mesure, la surveillance et le contrôle des « masculinités et corps dissidents » restent tout de même soumis à un facteur majeur : la classe sociale. Pour celles et ceux qui ont un capital social et économique important, il est facile de s’extirper des suspicions et des condamnations via des pratiques assez courantes : pots de vin, usage de ses connexions au sein de l’administration, expatriation dans un pays du Nord etc.

Journalisme et militantisme : une presse timide

La couverture médiatique faite dans la presse nationale de l’arrestation de Shakiro et Patricia ainsi que des rebondissements du procès jusqu’à la condamnation, est aussi superflue qu’inexistante. Ce silence s’explique par le contexte actuel où la liberté de la presse camerounaise recule années après années comme le rappelle Michelle Choupo dans son article intitulé « Histoire de la presse au Cameroun : le journalisme est-il un crime ? ». À cela s’ajoute le fait que soutenir ouvertement les minorités sexuelles et de genre n’est pas sans conséquences pour les journalistes et activistes qui peuvent être menacés et même assassinés, comme ce fut le cas d’ Éric Lembembe le 15 juillet 2016.

Initialement, le procès qui était prévu pour le 10 mars a dans un premier temps été reporté, le juge n’ayant pas à sa disposition les preuves du Ministère public, partie civile contre Shakiro et Patricia. Le juge a donc opté pour un renvoi du procès au 5 Avril, le temps d’avoir à sa disposition les preuves du Ministère. Parallèlement, les demandes  de libération sous caution ont été toutes refusées. Le 5 avril, le juge n’ayant à sa disposition que le procès-verbal de notification de garde à vue, les avocats de la défense (Shakiro et Patricia), ont souligné son irrecevabilité en tant que preuve, tout en rappelant la coercion à savoir les tortures qu’elles ont subi pour la signature des aveux.  À la fin du procès du 5 avril, le juge a annoncé une délibération à la date du 26 avril,  qui a finalement eu lieu le 11 mai 2021. 

Loïc Njeuken (alias « Shakiro ») et Roland Mouthe (alias « Patricia »), deux femmes transgenres, dans une prison de Douala, au Cameroun, en mars 2021. © 2021 privé.

Des réalités politiques troubles, et une société civile aux points de vue divergents

Pour comprendre le poids de ce procès, il faut comprendre les tensions que traverse le Cameroun. En effet, le pays est actuellement en proie à une seconde vague plus violente de la Covid-19 sur tout son territoire. Au nord, il fait face au groupe terroriste Boko-haram. Depuis peu,  il se doit aussi de surveiller l’instabilité du Tchad. Dans les régions anglophones, dans sa partie occidentale, se déroule une guerre civile donnant lieu à des déplacés internes qui s’installent dans les capitales régionales de l’Ouest, du Littoral et du Centre. L’on compte aussi de multiples raids des milices armées de la république centrafricaine dans la région de L’Est. C’est donc dans ce contexte complexe qu’est venu s’ajouter l’arrestation de Shakiro et de Patricia qui a soulevé la question des droits des minorités sexuelles et de genre dans le pays, avec une attention particulière sur la transidentité et la transphobie. A ce sujet au sein de la société civile camerounaise, il existe dorénavant, des points de vue divergents  : 

  • Pour la frange la plus conservatrice et majoritaire, nombreux sont ceux et celles qui rappellent l’adage juridique « Nemo censetur ignorare lege » (« Nul n’est censé ignorer la Loi ») et que par conséquent, il est tout à fait normal que Shakiro soit en prison. 
  • Pour les progressistes, nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui soulignent à l’égard de cette affaire (et de Shakiro), un agacement face à une « exubérance » et un « mauvais goût » présumés,  malgré son impact dans la pop culture du pays en tant qu’influenceuse. Le manque de discrétion dans une société si conservatrice, est perçu comme une provocation qui n’est pas nécessaire. Cette situation, pour beaucoup, se rapproche de celle de la diffusion massive de sa sextape diffusée à la fin 2019.  Cela avait d’ailleurs  donné lieu à une « chasse à l’homme », son arrestation puis sa libération, après un lynchage médiatique et des excuses filmées en présence de la police et des membres de sa famille.  
  • Au sein même des communautés MSG du pays, assez silencieuses et discrètes, beaucoup sont celles et ceux qui, tout en sympathisant, estiment que Shakiro aurait dû être plus responsable, faire profil bas et ne pas trop s’afficher dans l’espace public et médiatique du pays. Dans l’ensemble, il aurait fallu assagir son image et réduire son « exubérance » qui desservirait la cause d’une décriminalisation de l’homosexualité comme ce fut le cas au Gabon et en Angola. Pour beaucoup, elle aurait dû appliquer l’adage « pour vivre heureux, vivons cachés » tout comme le font certaines personnalités publiques.

Shakiro – par son « exubérance » et sa célébrité – ne dessert en aucun cas la cause des minorités sexuelles et de genre du pays. Bien au contraire, en tant que femme transgenre, elle redéfinit et conteste par sa simple présence dans l’espace public et médiatique, les normes d’une société post-coloniale qui tient grandement à ses fondations coloniales. À bien des égards, sa présence dans l’espace public et médiatique démontre l’importance du classisme qui structure même les discriminations. Tout comme elle, nombreux sont celles et ceux qui n’ont pas le luxe de pouvoir quitter le Cameroun pour espérer un avenir plus radieux ailleurs — pour une part marginale, l’asile est la dernière option (le 13 juin 2021, Shakiro et Patricia ont été libérées de la prison de New-bell provisoirement. Le 9 août vers 1h du matin, elles ont été agressées, puis hospitalisées à Douala. A la fin du mois de septembre, Shakiro a obtenu l’asile en Suisse, où elle réside actuellement. Patricia réside encore au Cameroun).

Une chose est certaine, après des décennies de revendications militantes réprimées et ignorées,  la question des minorités sexuelles et de genre s’impose peu à peu dans l’espace public et médiatique camerounais. Et au moment même où le pays est pris dans l’étau de nombreuses crises majoritairement endémiques, inclure ouvertement toutes ces minorités dans la vie sociale, politique et économique du pays est un des préalables pour la résolution de ses conflits et la construction d’une nation inclusive, juste et prospère. Ce dernier préalable ne pourra être possible que si le système politique, légal et social questionne dans un premier temps son héritage colonial. 

Article rédigé par Liko Imalet.


Sources :

 Working for Our Wellbeing, rapport légal, procès-verbal d’ arrestation de Shakiro et Patricia. 

Patrick Awondo, Le sexe et ses doubles : (homo)sexualités en postcolonie,, ENS Editions, 2019.

Dans son livre publié en 1921, Die Homosexualität bei den Negern Kameruns, [L’homosexualité chez les Nègres du Kamerun.] l’ethnographe allemand Günther Tessmann donne une analyse des pratiques homosexuelles chez les Bafia, une ethnie de la Région Centre du Cameroun.

Biligha Tolane Patience, “L’homosexualité ensorcelée au Cameroun”,, Dans : L’Homme & la Société, 2018/1 (n° 206), pages 113 à 136.

Frère Marie-Soleil, Autoritarisme, presse et violence au Cameroun,, Dans : Afrique contemporaine, 2015/1 (n° 253).

Lado Ludovic, « L’homophobie populaire au Cameroun »,, Dans : Cahiers d’études africaines, 2011/4 (N° 204), pages 921 à 944.

Kojoué Larissa, «Un exclu peut-il être citoyen ? Enjeux transnationaux et effets d’extraversion dans la construction des bio citoyennetés homosexuelles au Cameroun»,, Dans : Politique africaine, 2019/1 (n° 153), pages 161 à 180. 

Menguele Menyengue Aristide Michel,«Discours religieux et homosexualité au Cameroun»,, Dans :  Journal des anthropologues, 2016/3-4 (n° 146-147), pages 67 à 86‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬‬.

Guilty by association ? Human Rights Violations in the Enforcement of Cameroon’s ? Anti-Homosexuality Law, Mai 2013.

« Cameroun : Vague d’arrestations et abus à l’encontre de personnes LGBT», HRW, 2021.

Tcheuyap Alexie, Internet et la fabrique du couple binational homosexuel, Entre bricolages affectifs et reconfiguration de l’espace homosexuel transnational.

Communiqué de Unity platform à la suite de l’arrestation de Shakiro et de Patricia, 2021.

Cameroun : enquête sur l’assassinat non élucidé d’Éric Lembembe, martyr de la cause LGBT, par Mathieu Olivier, 07 mars 2014.

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