Depuis la création de l’Association des Etats de la Caraïbe en 1994, le processus d’intégration au sein de l’espace caribéen semble demeurer au point mort. L’adhésion récente des départements d’outre-mer français dans l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale constitue une timide reconnaissance de l’identité caribéenne de ces territoires. Reconnaissance encore toutefois incomplète tant le chemin paraît long avant qu’ils ne soient pleinement intégrés dans leur espace géographique.
Fruit du passé douloureux de la traitre transatlantique débutée après l’arrivée de Christophe Colomb en 1492, des Caraïbes émergea dans la violence un carrefour civilisationnel entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques. Cet espace constitue la matrice d’une aire culturelle hybride[1] entre ces trois continents préfigurant à la fois la modernité ainsi que la mondialisation. La conjonction de l’histoire des peuples qu’Edouard Glissant nomme le Tout-Monde. Curieusement, alors qu’ils furent l’objet de tant de convoitises pour la maitrise des routes commerciales du XVIe jusq’au XIXe siècle, les Caraïbes semblent désormais totalement à l’écart des grands équilibres géostratégiques de notre époque. Marginalisées dans les échanges transnationaux, écrasées par le voisin nord-américain, toujours liées aux anciennes métropoles européennes par le passé colonial, les Caraïbes peinent à exister dans la dynamique mondiale actuelle. A l’heure où seuls les grands ensembles politiques paraissent aptes à faire valoir leurs intérêts sur la scène internationale, l’intégration politique et économique de la zone devrait apparaitre comme une évidence. La réalité semble pourtant démontrer le contraire. Les enjeux, nombreux, existent pourtant bel et bien : gestion des flux migratoires, délimitation des ZEE, exploitation des ressources naturelles, échange de biens et services sur le marché commun… Au-delà des aspects purement pratiques, il s’agit également de définir les contours d’une identité caribéenne partagée, à travers la mosaïque de peuples et de langues qu’abritent les Caraïbes.
Que désigne le terme « Caraïbes » et à quelle réalité géographique se rapporte-t-il ? Quels sont donc les freins géographiques et historiques à l’intégration dans l’espace caribéen ? Quels sont les instances communautaires existantes et de quels manières participent-elles à ce mouvement d’intégration? Enfin, comment la Guadeloupe et la Martinique peuvent-elles prendre part au processus?
Etymologiquement le terme Caraïbes dérive d’un terme Kalinagos, un des deux peuples Amérindiens présents durant la période précolombienne, le second étant les Arawaks. Partis d’Amérique du Sud, ils ont progressivement peuplé les différentes territoires de la Caraïbe au fil du temps.
« Caraïbes » désignait donc à l’origine les « braves », carib en kalina. Déformé par les colons espagnols et alourdi d’une préjugée pratique de l’anthropophagie, le terme donnera canibales, en espagnol. A l’origine, le mot ne comporte donc aucune valeur toponymique, ni ne renvoie à aucune réalité géographique. Cela ne facilite donc pas la définition des limites de cet espace qui cristallise encore aujourd’hui des débats. Dans son extension maximale, le bassin caribéen est bordé au nord par l’archipel des Bahamas, à l’ouest par la province mexicaine du Yucatan ainsi que les cinq autres Etats d’Amérique Centrale : Belize, le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Panama, au sud par les littoraux Colombiens et vénézuéliens. Enfin, le chapelet d’îles que forme l’Arc des Petites Antilles forment la limite orientale. Il est à noter qu’en raison des liens parfois anciens qui existent entre les trois Guyanes, Suriname Guyana et Guyane Française, et la partie insulaire, celles-ci sont parfois incluses dans le bassin caribéen.

Fig.1 Organisations internes à la Grande CaraÏbe
Source :Atlas Caraïbe Unicaen
La première subdivision de l’espace caribéen sépare les Grandes Antilles des Petites. Les premier groupe, composé par la Jamaïque, Cuba, Porto Rico ainsi qu’Haïti et la République Dominicaine coexistant sur l’île d’Hispaniola. Plus grandes et largement peuplées que leurs consoeurs des Petites Antilles, elles représentent à elles seules 90% de la surface totale de toutes les îles des Antilles. A l’exception de Porto Rico, toutes ces îles sont indépendantes. Parfois depuis longtemps, à l’instar d’Haïti, indépendante depuis 1804 au terme d’un long combat pour se libérer du joug colonial.
Les Petites Antilles constituent quant à elles un arc d’îles s’étendant de la partie méridionale de Porto Rico jusqu’au large du Venezuela. C’est au sein de ce second groupe que la disparité des situations demeure la plus flagrante à tous les niveaux : politiquement, linguistiquement et économiquement.
Situation quasi-unique dans le monde : la présence de nombreux territoires non souverains, sous tutelle d’une puissance extérieure. Héritage de la période coloniale, dix-sept territoires n’ont pas encore accédé à l’indépendance. Parmi ces territoires figurent notamment les départements français : la Guadeloupe, la Martinique, Saint-Martin et Saint Barthélémy ; les anciennes îles de la Couronne britannique : les Caymans, Turques-et-Caïques, Monserrat, Anguila ainsi que les Iles Vierges britanniques ; les territoires sous administration néerlandaise : Curaçao, Aruba, Saba, Sint Marteen, Bonaire et Saint Eustache. Bien qu’implantés plus tardivement que les puissances européennes présentes depuis le XVIe siècles, les Etats-Unis possèdent également des dépendances : Porto Rico et les Îles Vierges Américaines.
Les raisons de cette non-souveraineté recouvrent des réalités différentes selon les groupes. La loi de départementalisation de 1946 a acté le rattachement au statut métropolitain des DOM français, du moins en principe. Cette loi témoigne de la volonté assimilationniste de la France à une période de l’Histoire où plusieurs colonies françaises expriment des velléités indépendantistes, notamment en Afrique. De leurs côtés, les élites locales misaient sur une convergence de la situation économique et sociale des Antilles françaises avec celle de la France ainsi qu’une égalité des droits et devoirs. Le rattachement administratif, juridique et politique a bien eu lieu, à l’image du remplacement des institutions du colonialisme de la Troisième République comme le gouverneur colonial, par des structures équivalentes à celles de la métropole : préfet, conseil général, conseil régional,[2]système juridique identique, etc. A l’inverse, les efforts de la France pour intégrer les anciennes colonies françaises de façon pleine et entière[3] (sur le plan politique, économique, social et culturel) semblent avoir échoués, provoquant la déception de la population mais également des élites ayant initialement soutenu le projet. Aimé Césaire, pourtant rapporteur du projet de loi, en fera lui-même l’amer constat en ces termes :« Si j’avais à définir une colonie je dirais que plus qu’un pays dépendant- ce qui n’a pas grand sens dans un monde solidaire – c’est un pays dominé, aliéné, qui n’a d’existence qu’en fonction d’un ailleurs ; un pays extraverti. […] Or c’est cela les Antilles »[4]. Conformément à la tradition assimilationniste , les Antilles françaises sont celles qui sont le plus intégrées à leur ancienne métropole. Le corollaire de cette volonté d’assimilation a été de les isoler durablement du reste de l’espace caribéen,[5] rendant actuellement toute perspective d’intégration incertaine.
Les territoires de la Couronne britannique jouissent de leur côté d’une plus large autonomie. Les prérogatives de défense et de politique étrangère demeurent l’apanage du gouvernement britannique[6]. Pour tous les autres domaines, les parlements et cabinets ministériels élus localement et responsables devant la reine décident de la marche à suivre. Il en résulte de fait une semi-autonomie de ces territoires. Il faut toutefois noter que la faiblesse économique de ces îles ainsi que les graves troubles politiques rencontrées par d’anciennes colonies britanniques antillaises après l’indépendance (Grenade, Antigua et Barbuda, Nevis) ne les incitent pas à vouloir sortir du giron du Royaume-Uni.
Plus complexe, le système fédéral néerlandais superpose trois niveaux de pouvoir : la couronne des Pays-Bas, tout comme le Royaume Uni, conserve la gestion de la défense et de la politique étrangère. Le gouvernement central de Curaçao gère l’essentiel des prérogatives : police, fiscalité, santé, éducation et finances, ne laissant aux autorités locales qu’une stricte gestion politique et administrative. Excédé par la centralisation de Curaçao, Aruba a quitté ce système fédéral en 1986. Suite à un référendum en 1993, les autres îles ont eu le choix entre l’accession à l’indépendance pour chacune d’entre elles, l’intégration complète au royaume des Pays-Bas, un statut calqué sur celui d’Aruba ou bien simplement le maintien du statu quo.C’est cette dernière option qui a remporté la faveur des votes.
Comme il est possible de le constater à travers ce rapide panorama, la diversité des régimes politiques dans les Petites Antilles révèle une complexité allant bien au-delà de la simple dichotomie entre dépendance et indépendance. En réalité il s’agirait plutôt d’envisager la souveraineté sous la forme d’un spectre englobant plusieurs degrés d’autonomie.
En raison d’un contexte économique et social toujours incertain, une partie des territoires ne désire pas, pour l’instant, se lancer dans l’aventure de l’indépendance. Il existe toutefois un point commun essentiel entre les divers statuts : la compétence de la politique étrangère demeure aux mains des métropoles européennes. Or cette prérogative demeure indispensable pour prétendre à une pleine intégration au sein des instances communautaires caribéennes.
Ces instances communautaires quelles sont-elles ?Comment s’est organisé cette région du monde historiquement cloisonné et mise en compétition en son sein ?
Afin de réduire les coûts de gestion et de fonctionnement de leurs colonies dans les territoires de la Caraïbe, les Anglais envisagèrent assez tôt la création d’une fédération. Les autorités britanniques créent ainsi dès le XVIIe s la Fédération des Iles au Vent, Winward Islands Federation, administrant les îles de Grenade, Sainte-Lucie et Saint-Vincent. La Fédération des îles sous le vent, Leeward Islands Federation, gouverne de son côté les territoires d’d’Anguilla et Barbuda, de la Dominique, Montserrat, Saint-Kitts-Nevis et Anguilla. Afin d’anticiper l’accès à l’indépendance, plusieurs fédérations politiques successives voient le jour à partir des années 1950, sans grand succès. Malgré le désir commun d’unité, les intérêts des diverses îles divergent encore trop fortement.[7]Ces premières tentatives permettront toutefois l’émergence d’instances ayant pour but l’intégration économique et sociale. L’établissement d’un marché commun d’abord, avec la création du CARIFTA en 1965 ( Caribbean Free Trade Association), remplacé en 1972 par le CARICOM (Caribean Common Market).
Organisé autour d’un noyau dur d’Etats anglophones, le processus d’intégration se poursuit dans deux directions : élargissement et densification[8]. Le traité de Chaguaramas, signé en 1973 à Trinidad instaure à la fois la Communauté Caraïbe (Carribean Community) et le marché commun. En dépit de la prévalence des anglophones au sein de ces institutions , la communauté est conçue dès le départ conçue comme «ouverte» et sans exclusive. Conformément à la volonté du Dr Eric Williams, alors premier ministre de Trinidad et Tobago, les bases sont posés pour l’élargissement de la coopération aux îles hollandaises et françaises ainsi qu’aux trois Guyanes : « Tôt ou tard nous devrons trouver une forme quelconque conduisant à la paix et à l’harmonie dans la région des Caraïbes. [9]»
En 1981, le traité de Basseterre, Saint-Kitts-et-Nevis, crée l’Organisation des Etats de la Caraïbe Orientale (OECS). Destinée à prendre les comptes les spécificités des petites entités, il regroupe sept Etats membres :Antigua et Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint Kitts et Nevis, Sainte Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines. Quatre territoires associés sont membre de l’organisation : les Iles Vierges Britanniques, Anguila, la Martinique. Compétente sur les dossiers de coopération économique, l’OECS à former une union politique. Après plusieurs années de fonctionnement ces deux organisations sont confrontées à plusieurs difficultés corroborant l’idée qu’il est compliqué de rendre cohérent un espace aussi atomisé,historiquement ,économiquement et géographiquement.
Enfin l’AEC,l’Association des Etats de la Caraïbe est la seule organisation à rassembler l’ensemble des Etats et territoires de la Grande Caraïbe[HGV1], du Mexique jusqu’au Suriname. Seul les Etats-Unis sont absents de ce groupe institué en 1994 et associant 25 Etats. Centrée sur les problématiques régionales (tourisme, transports, commerce et gestion des catastrophes naturelles), l’AEC doit gérer les intérêts parfois divergents de ses membres. De 1996 à 2014, la France siégeait au sein de l’AEC en tant que membre associé avant que le Guadeloupe et la Martinique ne soient intégrés en leur nom propre.
Les séquelles du cloisonnement colonial se font encore sentir dans la structure des économies caribéennes, concurrentes plutôt que complémentaires. La célèbre formule tantôt attribuée à Colbert, tantôt au britannique, le comte de Chatham « Ni un clou ,ni un fer à cheval[…] ne doit être produit aux colonies » résume à elle seule la teneur du Pacte colonial. Les colonies produisaient les matières premières et denrées tropicales exclusivement à destination de leur métropole qui en retour était l’unique fournisseur de produits transformés et manufacturés. Il en découle une forte similarité des productions, sucre de canne,rhum,banane,café et ce encore à l’heure actuelle. Une telle orientation de la production est observable dans les territoire sous tutelle extérieure,mais également dans les pays indépendants qui ont fondés leur politique de développement sur l’exportation de matières premières agricoles et minières. Par conséquent, même à l’intérieur du marché commun, les produits échangés sont souvent en concurrence. La tertiarisation des économies n’a pas permis de résoudre ce problème puisque la concurrence s’est déplacée sur le secteur du tourisme.
Offre similaire et peu diversifiée , logiquement la part du commerce intra-régional apparait donc bien faible : en 2018 la Guadeloupe réalisait seulement 6,4%[10] de ses importations avec son environnement régional contre 50% en direction de la France métropolitaine. Même pour les pays indépendants, l’essentiel des échanges s’effectue avec les Etats-Unis ou bien l’Europe. Ainsi en 2015, 26 des 38 pays de la Caraïbe commerçaient essentiellement avec les Etats-Unis qui assuraient les deux tiers des échanges de la zone, avec 55% des importations et 77% des exportations[11]. La faible proportion des échanges régionaux s’explique en partie par la taille des marchés nationaux, souvent très réduits, limitant ipso facto les possibilités d’échange. Saint-Kitts-et-Nevis ne compte par exemple que 52 000 habitants, l’équivalent d’une ville française moyenne. La multiplication des micros-Etat insulaires explique également le peu de poids à la fois politique et économique des Antilles ainsi que la faiblesse de leur marché intérieur.
Compte tenu du caractère insulaire du bassin caribéen, l’essentiel du transport de marchandises et de personnes n’est possible que par voies maritimes et aériennes. L’enjeu est très similaire sur le plateau des Guyanes où la forêt amazonienne insularise également les communautés, concentrées principalement sur le littoral et le long des axes fluviaux.
Le développement des voies de communication constitue par conséquent un maillon essentiel du maintien de la cohésion territoriale à l’intérieur de cet espace. A titre d’exemple, la Guadeloupe et la Martinique sont distantes en moyenne de 850 km avec les autres îles[12]. Cela explique en partie la faible proportion des échanges intra-caribéen des deux îles avec leurs voisines. L’absence d’un réseau consistant et cohérent de liaisons maritimes internes a fait de l’avion, en particulier pour les îles, un enjeu essentiel d’ouverture et de développement économique.[13] Bien que particulièrement intense, le trafic aérien est orienté en priorité vers les Etats-Unis ou bien les anciennes métropoles coloniales.

Figure 2 Les lignes aériennes : un héritage historique colonial
Dans les Petites Antilles, persistent entre chaque sous-ensemble anglophone, francophone et néerlandophone, des « effets barrières »[14] limitant les déplacements même pour des distances réduites. Visas, tarifs élevés, cloisonnements institutionnels (règles juridiques différentes), entravent les échanges, fragmentent des marchés déjà étroits et ne permettent pas d’économies d’échelle. La coopération régionale progresse difficilement sur ce sujet afin de parvenir à un ciel caribéen unifié
On le comprend bien, l’intégration politique et économique se heurte à de lourds obstacles historiques et structurels qui semblent difficilement surmontables en l’absence d’un projet commun cohérent englobant l’ensemble du bassin caribéen. La multiplication des différentes organisations pèse sur la capacité des petits Etats à investir financièrement et humainement de manière efficace dans chacune d’entre elles. L’appartenance à de multiples organisations dans les faits peu efficientes n’est donc pas sans poser de problème. Bien que l’Union Européenne demeure la référence incontestée en matière d’intégration, il est très peu probable que les Caraïbes empruntent la même voie. La persistance de très fortes inégalités entre les différents territoires ainsi que la diversité des régimes politiques rend les modalités d’un tel processus quasi impossible. Il est toutefois permis de s’interroger quant à la pertinence d’une telle union alors que la crise sanitaire a révélé un nouvelle fois les limites de l’Union Européenne. L’intensification de la coopération déjà entreprise sur certains thèmes incontournables tels que l’environnement. Poursuivre ces objectifs semble être la condition sine qua none pour cimenter l’identité caribéenne autour d’une action véritablement concertée.
Article rédigé par Giovanni Hourlier.
[1] Cf Stuart Hall
[2] DÉCOLONISATION ET INDÉPENDANCE : LE NATIONALISME ET LA
DÉPARTEMENTALISATION EN GUADELOUPE DE 1950 À 1990,Michelle Martineau,2018
[3] Ibid
[4] Crise dans les départements d’outre-mer ou crise de la départementalisation ?,Aimé Césaire ,1961
[5] L’Association des États de la Caraïbe dans les processus d’intégration régionale. Quelle insertion pour les Départements Français d’Amérique ?,Taglioni, 1997
[6] Géopolitique et insularité : l’exemple des Petites Antilles,François Taglioni, 1997
[7] La Fédération des Petites Antilles britanniques demeure un projet difficile à réaliser,G.Vitelle, Le Monde Diplomatique, 1961
[8] Atlas Caraïbe,Université de Caen
[9] La Fédération des Petites Antilles britanniques demeure un projet difficile à réaliser,G.Vitelle, Le Monde Diplomatique, 1961
[10] Bilan économique Guadeloupe 2018,Insee
[11] DU CLOISONNEMENT COLONIAL AU CODEVELOPPEMENT REGIONALL’insertion des Départements-Régions d’Outre-mer dans leur environnement géographique, 2016
[12] DU CLOISONNEMENT COLONIAL AU CODEVELOPPEMENT REGIONAL L’insertion des Départements-Régions d’Outre-mer dans leur environnement géographique, 2016
[13] L’avion, facteur d’unification du Bassin caraïbe ?,Vergé Dépré,Roth 2017
[14] L’avion, facteur d’unification du Bassin caraïbe ?,Vergé Dépré,Roth 2017