L’intégration monétaire au sein de la CEDEAO : fondements, enjeux et limites

Le régionalisme économique et monétaire en Afrique de l’ouest est caractérisé par un pluralisme de zones d’intégrations. En effet, au sortir des indépendances des États Ouest-Africains, les pays francophones de la zone ont créé, le 12 mai 1962, l’Union Monétaire Ouest-Africaine (UMOA), regroupant en son sein : le Bénin (Ex-Dahomey), le Burkina Faso (Ex-Haute-Volta), la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, Le Niger, le Togo. La Guinée-Bissau ne rejoindra cet espace économique qu’à partir de 1997. Ces huit pays membres partagent comme monnaie unique le Franc CFA[1], administré par la Banque des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO). La veille de la dévaluation[2] du FCFA, le 10 janvier 1994, les États membres de l’UMOA ont procédé à la création de l’Union Économique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA), afin d’assurer la convergence de leurs politiques économiques ainsi qu’un marché commun basé sur la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux.

La Communauté Économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), créée en 1975 à Lagos, compte les pays de l’UEMOA ainsi que leurs voisins, où circule une mosaïque de monnaie : le Naira du Nigéria, le Leone de la Sierra Leone, le Cédi du Ghana, le Dollar du Libéria, le Dalasi de la Gambie, l’Ouguiya de la Mauritanie, le Franc Guinéen et l’Escudo du Cap-Vert.

L’objectif principal de la CEDEAO est de « promouvoir la coopération et l’intégration dans la perspective d’une Union économique de l’Afrique de l’Ouest en vue d’élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d’accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre les États Membres et de contribuer au progrès et au développement du continent africain »[3].

L’idée d’instaurer une monnaie commune au sein de la CEDEAO a émergé en 1983, lors d’une conférence des Chefs d’État et de Gouvernement tenue en Guinée, suite aux résultats encourageants de la Chambre de Compensation de l’Afrique de L’Ouest, créé en 1975. Relancé en 2000, à Accra (Ghana), ce projet d’intégration monétaire a suscité un vif intérêt chez les dirigeants ouest-africains, avec pour objectif, l’instauration de la monnaie unique à l’horizon 2004. En effet, afin d’accélérer le projet d’intégration monétaire dans la sous-région, cinq pays (Gambie, Ghana, Guinée-Conakry, Nigéria, Sierra Leone, le Libéria[4]) n’appartenant pas à l’UEMOA, ont décidé de créer une seconde Zone Monétaire d’Afrique de l’Ouest (ZMAO) au côté de cette dernière. À terme, la ZMAO doit fusionner avec l’UEMOA pour gommer leurs frontières monétaires et instaurer une monnaie commune, nommée ECO, à l’échelle régionale (CEDEAO).

La création de cette nouvelle zone était assortie de critères de convergence[5] dits de premiers et seconds rang. Les critères dits de premiers rangs portent sur l’inflation annuelle (cible d’inflation ≤ 5%), les réserves de change (couverture d’au moins 6 mois d’importations), les finances publiques (limitation du déficit budgétaire à 3% du PIB) et le plafonnement du financement du déficit public par la Banque Centrale de chaque États membres (10% des recettes fiscales de l’année précédente). Les critères dits de seconds rangs, portent quant à eux sur le maintien du taux d’intérêt réel positif, la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiements et le renflouement des anciens, la cible d’une pression fiscale[6] à hauteur de 20%, le maintien du ratio masse salariale / recettes fiscales à au plus 35%, et à élever les investissements publics, financés par les ressources intérieures, à 20% des recettes fiscales.

En 2001, l’Institut Monétaire Ouest-Africain (IMOA) est créé et fait office de Banque Centrale dans cet espace. L’année suivante, la ZMOA est instaurée avec comme critère phare, l’obligation des États membres à s’assurer que leur taux de change s’insère dans une bande de fluctuation à plus ou moins de 15% par rapport au USD. En 2003, les États de la CEDEAO, constatant que les critères de convergence n’ont pas été atteints, ont repoussé l’union monétaire au 1er juillet 2005, puis à Décembre 2009, Janvier 2015 et très prochainement à 2020.

L’intégration régionale en Afrique de l’Ouest est ainsi caractérisée par un trio institutionnel, à savoir l’UEMOA, la ZMAO et la CEDEAO. Dès lors un certain nombres de questions se posent : la CEDEAO a-t-elle les fondements requis pour constituer une zone monétaire optimale (ZMO) ? Le manquement au respect des critères de convergence est-il le seul facteur minant l’avancée de l’intégration régionale ? Comment l’intégration monétaire pourrait résoudre les difficultés monétaires ouest africains ?

Cet article vise à présenter les fondements, les enjeux et les obstacles à cette intégration. La théorie traditionnelle des ZMO appliquée à la CEDEAO sera l’objet de notre première partie. La deuxième partie a pour objectif de dresser un état des lieux quant à la performance des États en termes de convergence macroéconomique. La troisième partie constituant l’aboutissement de notre réflexion nous permettra de circonscrire les problèmes monétaires minant la CEDEAO et d’étudier en quoi une intégration monétaire pourrait les résoudre.

[1] Ce sigle signifie pour les pays membres de l’UEMOA, Franc de la Communauté Financière d’Afrique. Elle signifie pour les pays membres de la CEMAC, Franc de la Coopération Financière en Afrique Centrale.
[2] Suite aux importants déficits budgétaires qu’ont enregistré les Pays Africains de la Zone Franc (PAZF) et à l’arrêt du financement de ces déficits par le gouvernement Balladur en 1993, les chefs d’État des PAZF ont dû procéder à une dévaluation de 50% du FCFA, à Dakar, en présence du ministre français de la coopération, du Directeur Générale du Fonds Monétaire Internationale (FMI) et de la Banque Mondiale.
[3] Nation Unies Commission Économique pour l’Afrique (UNECA), CEDEAO – Communauté Économique Des États d’Afrique de l’Ouest, [En ligne], https://www.uneca.org/fr/oria/pages/cedeao-communaut%C3%A9-economique-des-etats-de-l%E2%80%99afrique-de-l%E2%80%99ouest
[4] Le Libéria rejoindra la ZMAO en 2010.
[5] Relatif à la décision A/DEC.7/12/99 de la CEDEAO.
[6] La pression fiscale représente l’ensemble des recettes fiscales rapportées sur le PIB.

I. Fondements de l’intégration monétaire au regard de la CEDEAO

1.1. Brève revue de littérature sur la théorie des ZMO applicable à la CEDEAO

1.1.1. La mobilité des facteurs de production et la flexibilité des prix et salaires (Mundell)

La théorie des ZMO est née suite aux travaux de l’économiste canadien Robert Mundell [1961]. Dans son article[7], qui lui valut le prix Nobel d’économie en 1999, il introduit les circonstances, à travers des critères dits optimaux, pour un groupe de pays à former une union monétaire. Étudions le cas de deux économies quelconques, A et B, toutes deux en situation de plein-emploi et en équilibre de la balance des paiements, mais impactées de façons différentes par un choc de demande négatif[8]. Supposons, en effet, que la demande du pays A se déplace vers le pays B. Le premier pays subira une baisse de sa production, une hausse du chômage et la détérioration de sa balance commerciale. A contrario, dans le pays B, les effets sont les suivants : une augmentation de la production, de l’inflation et un excédent commercial. Deux mécanismes permettraient de résorber ces chocs asymétriques[9] : la mobilité des facteurs de production et la flexibilité des salaires et des prix.

A. La mobilité des facteurs de production

Une des solutions pour résoudre ses chocs asymétriques repose sur la mobilité de la main-d’œuvre. Les salariés ayant perdu leur emploi dans le pays affecté par la récession pourront migrer vers le pays en surchauffe. Le premier pays verra alors une baisse de ses chômeurs et des charges correspondantes. Le second pays pourra employer une main-d’œuvre lui permettant de maintenir ses volumes de production.

B. La flexibilité des salaires et des prix

Dans le pays en récession (A), les salaires tendent à la baisse et ainsi la production pourra être maintenue. Les prix suivent une tendance baissière et la demande sera d’autant plus stimulée. Ces deux derniers effets combinés pourront alors relancer l’activité économique.

Dans le pays en expansion (B), la demande croissante en main-d’œuvre renchérit les salaires. Cette hausse se répercute sur les coûts de production et rendra les biens produits beaucoup moins compétitifs. Alors l’inflation tombera et l’excédent de la balance courante diminue car les exportations vers le pays A décroitront.

1.1.2. Le degré d’ouvertures des économies (McKinnon)

McKinnon [1963] propose, à la même époque que Mundell, un critère différent pour définir les ZMO. McKinnon insiste sur le degré d’ouverture ou d’interdépendance des économies. Il définit le degré d’ouverture comme le ratio entre les biens échangeables et les biens non échangeables[10]. Plus le degré d’ouverture est élevé plus l’économie est ouverte sur l’extérieur. Ainsi, selon lui, plus une économie est ouverte et plus elle a intérêt à opter pour un régime de change fixe afin d’éviter les fluctuations de prix relatifs entre les deux catégories de biens.

1.1.3. La diversification de la production (Kenen)

Suite aux travaux de Mundell et McKinnon, Kenen propose une analyse quant à l’optimalité d’une zone monétaire. Selon Keinen, plus le tissu productif d’une économie est diversifié, plus un choc de demande sur un bien ou secteur aura un impact négligeable, que s’il s’agit de la monoproduction d’un pays. Ici, la diversification aura pour rôle de favoriser une mobilité intersectorielle. Ainsi, les pays dont la production est diversifiée ont intérêt à former une zone monétaire commune.

1.1.4. L’intégration financière et fiscale

Selon Ingram [1962, 1969], une zone monétaire est optimale lorsqu’une mobilité des capitaux et une libéralisation des services financiers sont observées dans cette espace. En d’autres termes, une ZMO est avant tout une zone financière libéralisée, où les déficits de pays sont résorbés par les excédents des pays en expansion, sans avoir recours aux instruments du taux de change ou taux d’intérêt. Johnson [1970] soulève l’importance de l’intégration fiscale à travers l’existence d’un budget fédéral. L’idée est la suivante : si un pays membre de la zone est affecté par un choc de demande alors il se voit aidé par le gouvernement fédéral.

Dans la suite de l’article nous exposerons les caractéristiques empiriques de la CEDEAO en prenant en compte la théorie traditionnelle des ZMO.

1.2. État des lieux de l’intégration monétaire dans la CEDEAO selon la théorie traditionnelle des ZMO

Depuis l’époque coloniale (1890-1960), de nombreux flux migratoires de main-d’œuvre ont été enregistré en Afrique de l’Ouest. Au sortir des indépendances, des pôles d’immigration économique se sont formés:

  • Côte d’Ivoire-Ghana : l’immigration dans cette zone s’expliquait par le développement croissant des plantations de café et de cacao. L’immigration était d’origine burkinabaise, malienne, libérienne et guinéenne.
  • Le Sénégal : l’attrait pour le Sénégal est dû aux cultures d’arachides. Elle attire des travailleurs maliens, burkinabés, gambiens, capverdiens, mauritaniens,  et guinéens de Bissau.
  • Le Nigéria : le secteur pétrolier du Nigeria attirait de la main-d’œuvre étrangère. Toutefois, au regard de sa population importante, l’effet migratoire reste secondaire.

Des mouvements de populations ont aussi eu lieu durant les décennies 80 et 90, suite à la recrudescence des conflits armés, notamment au Libéria, en Sierra Léone, Guinée-Bissau et en Côte d’Ivoire. Ces violences ont occasionné d’importantes migrations de réfugiés vers la Guinée-Conakry, le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal.  La montée des sentiments xénophobes envers les populations immigrés dans les pays hôtes a pointé les limites de l’article 3 du traité de la CEDEAO, stipulant : « la suppression entre les États Membres des obstacles à la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux ainsi qu’aux droits de résidence et d’établissement ». Dans la zone UEMOA, la mobilité des travailleurs reste insuffisante en dépit de l’article 4 de son traité, stipulant : « la libre circulation et le droit d’établissement des personnes exerçant une activité indépendante ou salariée ». Cette mobilité est contraire au critère de Mundell. En effet, d’une part la mobilité doit s’effectuer de part et d’autres (pays d’accueil et de départ) et non d’un seul sens. D’autre part, les mouvements migratoires en Afrique de l’ouest ne résultent pas d’ajustements économiques mais sont d’origines culturelles et historiques [Nubukpo, 2010].

Le critère de flexibilité des salaires nominaux n’est pas totalement vérifié en Afrique de l’Ouest, notamment par la structure de son marché de travail[11] et la rigidité des salaires à la baisse [Boughton, 1991]. De plus, le salaire horaire minimum légal dans certains secteurs d’activités n’est pas toujours appliqué, ce qui peut instaurer une forme de flexibilité salariale.

Dans l’espace ouest-africain, les études empiriques [Carrère, 2004 ; Masson & Pattillo, 2005] ont montré que les pays de l’UEMOA commercent trois fois plus que le restant du continent. Le commerce intra-communautaire au sein de la CEDEAO représente entre 10 et 13% de ses échanges totales. Le faible niveau du commerce intra-régional peut être expliqué par le caractère extravertie[12] des économies africaines, le coût élevé des transports, l’étroitesse des marchés, un capital peu productif ainsi que des barrières tarifaires et non tarifaires [Nubukpo, 2010]. A titre de comparaison, ce niveau reste très faible face à l’Union Européenne (environ 65%) et des pays émergents asiatiques (plus de 50%). Le Nigeria, leader économique régional, représentant près de 70% du PIB de la sous-région, n’échange qu’à hauteur de 2% avec ses pairs régionaux. Le constat est tel que selon McKinnon et son critère d’ouverture des économies, le niveau des relations commerciales, entre les membres CEDEAO, est insuffisant pour candidater à l’intégration.

En Afrique de l’Ouest, le secteur des services est prédominant, excepté au Libéria et en Sierra Léone, où l’agriculture reste dominante. Le caractère commun à tous ces pays est la faible contribution du secteur manufacturier au PIB. La part du secteur manufacturier reste plus élevée en Côte d’Ivoire avec 18% en 2017. Au regard de ce constat, l’outil productif ouest-africain n’est pas assez diversifié (prédominance du secteur tertiaire et primaire). Selon le critère de Kenen, il ne serait pas optimal pour ces pays de constituer une union monétaire.

Au sein de la CEDEAO, l’UEMOA dispose d’une Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM). Les sociétés ivoiriennes sont prédominantes au sein de cette bourse. En effet, sur les 45 sociétés cotées de la BRVM, 35 sont ivoiriennes. Depuis sa création en 1998, le marché de l’UEMOA a pu mobiliser plus de 7500 milliards de FCFA soit 13,5 milliards USD en fin d’année 2017. La BRVM occupe la 6ème place des bourses africaines derrière celles du Nigeria, Afrique du Sud, Égypte, Kenya et Maroc. Parmi les pays hors UMOA, seuls le Nigéria et le Ghana disposent de bourses de valeurs mobilières de placements. Les autres pays se cantonnent exclusivement au système bancaire. Au sens d’Ingram (intégration financière), ces pays ne seraient pas les parfaits candidats à l’établissement d’une union monétaire.

Les États ouest-africains enregistrent l’accumulation d’arriérés sur plusieurs années. Ces manquements entravent le bon fonctionnement de la commission de la CEDEAO et entachent sa crédibilité. Au sens de Johnson (intégration fiscale), les pays de la CEDEAO ne respectent pas le critère d’intégration fiscale.

Au vu des faits caractérisant les économies de la CEDEAO, ces membres ne seraient pas les candidats parfaits, au sens de la théorie traditionnelle des ZMO, à une intégration monétaire. Toutefois, il ne faudrait pas condamner ces pays pour autant. La critique pouvant être soulevée, est tout simplement qu’elle repose sur des mécanismes d’ajustements économiques naturels. Elle ne prend aucunement compte des facteurs institutionnels et politiques pouvant influer l’optimalité d’une zone monétaire. Dans la suite de l’article, nous étudierons l’unification monétaire à travers des critères dits de convergences macroéconomiques.

[7] MUNDELL R., (1961), “A Theory of Optimum Currency Areas”, American Economic Review, Vol. 51, n°4, p. 657-665. [8] Déplacement d’une partie de la demande d’un pays vers un autre.
[9] Un choc asymétrique est un événement exogène ayant un impact macroéconomique différent selon les pays.
[10] Empiriquement, Le PIB est un indicateur substitué aux biens non échangeables.
[11] Excès d’offre de travail.
[12] Une grande partie des exportations de la CEDEAO, c’est-à-dire matières premières agricoles et non agricoles, est destinée aux marchés européens. Ses importations, principalement de produits manufacturés, sont principalement d’origine européenne et asiatique.
[13] Données statistiques de la Banque Africaine de Développement (BAD).

II. États des lieux de la CEDEAO et de ses performances en termes de convergence économique

2.1. Situation économique de l’Afrique de l’Ouest

Picture1
Tableau 1. Source : World Bank data

Entre 2012 et 2015, les économies ouest africaines ont enregistré une croissance forte (tableau 1 & 2). Un ralentissement économique a été observé, entre 2015 et 2016, au sein de la CEDEAO, où le Nigeria, le Libéria, le Togo et le Niger ont affiché une croissance négative (tableau 3). Dans la même période, la Côte d’Ivoire, a enregistré une croissance à 7%. L’activité économique a rebondi en 2017 dans la sous-région atteignant 2,6%.

Picture2
Tableau 2. Source : World Bank data

Dans la même période, la Côte d’Ivoire, a enregistré une croissance à 7%. L’activité économique a rebondi en 2017 dans la sous-région atteignant 2,6%. Cette même année, le Ghana et la Côte d’Ivoire, ont conjointement contribué à près de 15% du PIB régional (tableau 4).

Tableau 3. Source : World Bank data

La croissance régionale devrait atteindre près de 4% en 2018 et 2019, comptes tenus de la hausse des cours de l’or brut, l’augmentation de la production pétrolière nigériane et ghanéenne, ainsi que des performances agricoles solides au sein de la zone.

Picture5
Tableau 4. Source : World Bank data
Picture6
Tableau 5. Source : IMF Data Mapper

De 2014 à 2017, l’inflation moyenne en Afrique de l’Ouest  est passée de 8,2% à 13,3%[13] alors que l’inflation moyenne sur le continent est passée de 7,4% à 13%.  Suite à une conjoncture macroéconomique défavorable, le Nigeria, le Ghana, la Liberia et la Sierra Léone, ont enregistré des taux d’inflation excédant le seuil des 10%. L’inflation galopante en Afrique de l’Ouest peut être expliquée par la dégradation des taux de change (tableau 6), de la balance commerciale  (tableau 7) et des comptes publics (tableau 8)

Picture10
Tableau 6. Source : IMF Data Mapper

Suite à une conjoncture macroéconomique défavorable, le Nigeria, le Ghana, la Liberia et la Sierra Léone, ont enregistré des taux d’inflation excédant le seuil des 10%. L’inflation galopante en Afrique de l’Ouest peut être expliquée par la dégradation des taux de change (tableau 6), de la balance commerciale  (tableau 7) et des comptes publics (tableau 8).

Picture9
Tableau 7. Source : IMF Data Mapper

La majorité des pays de la CEDEAO sont des importateurs nets de produits manufacturés vis-à-vis du reste du monde (d’où une balance commerciale négative). L’augmentation des prix des biens manufacturés s’est traduit par une hausse des coûts de production et, par la suite, d’une augmentation des prix des biens à la consommation.

Suite au ralentissement de la croissance économique, résultant de la baisse des cours des matières premières, les différents gouvernements ont mené des politiques budgétaires expansionnistes[14]. Ces politiques se sont traduits par une augmentation des dépenses publiques et donc du creusement des déficits budgétaires. L’augmentation de ces déficits peut expliquer la montée de l’inflation régionale.

2.2. Performance des pays d’Afrique de l’Ouest en terme de convergence macroéconomique

La convergence macroéconomique est le point fondamental du projet d’union monétaire en Afrique de l’Ouest. Ce processus sert à éliminer toutes les disparités économiques et monétaires afin de faire converger les différentes économies. En effet, les pressions inflationnistes, causées par le creusement de déficits budgétaires avec une politique monétaire expansionniste[15], peuvent entraîner la dégradation du compte courant. A terme, ceci pourrait rendre le taux de change instable et entraver la libéralisation du commerce régional. De plus, un déficit courant trop important pour un pays, nécessitera davantage d’effort en matière de stabilité des agrégats économiques, en particulier le taux de change, de la part du reste de l’Union. C’est pourquoi la CEDEAO, à travers son Pacte de Convergence et de Stabilité Macroéconomique (PCSM), préconise le respect de critères (tableau 9) en termes de stabilité des prix, de finances publiques et de changes. Au sein de l’UEMOA, un pacte similaire a été adopté après l’instauration du Franc CFA, le Pacte de Convergence, de Stabilité, de Croissance, et de Solidarité (PCSCS). De plus, l’IMAO a adopté un pacte de convergence macroéconomique au sein de la ZMAO.

tableau
Tableau 9. Critères de convergence entre l’UEMOA, la ZMAO et la CEDEAO (* critères de premier rang, ** critères de second rang)

Au-delà de la convergence économique, les États de la région doivent également atteindre une convergence institutionnelle, à travers l’harmonisation des différents cadres législatifs et juridiques régissant leurs finances publiques. De plus, il est nécessaire de concilier les différentes méthodes statistiques utilisées pour l’établissement des comptes nationaux et des agrégats économiques.

Au niveau des critères de premier rang (tableau 10), en 2017, seuls cinq pays (contre deux en 2017) parmi 15 ont atteint la cible de déficit public rapporté au PIB. Malgré l’amélioration de performance en matière de cible budgétaire et la prise en compte des dons, le nombre de pays convergeant vers un seuil en deçà de 3% reste insuffisant. A contrario, le nombre élevé de pays respectant le critère de financement du déficit budgétaire par la Banque Centrale (2016) est encourageant. De même, ces deux dernières années, le critère des réserves de change a été respecté par 12 pays. Concernant les critères de second rang, la CEDEAO enregistre de bonnes performances en matière de dette publique, de volatilité des taux de change nominaux (2016) et de taux d’inflation. Les États de l’UEMOA se démarquent, par leur surreprésentation, dans le respect des critères de la CEDEAO.

Screen Shot 2018-10-26 at 11.13.36
Tableau 10. Synthèse des critères de convergence de la CEDEAO en 2016 et 2017

La divergence des critères[16] retenus au sein de la ZMAO, UEMOA et de l’UEMOA complexifie le processus de convergence. D’une part ces indicateurs ne sont pas homogènes dans tous les pays. D’autre part certains indicateurs, en commun dans les trois zones, n’ont pas le même rang et les valeurs ciblés. Ainsi, le ciblage d’inflation est différent dans les trois zones (≤ 3 % pour l’UEMOA, ≤  10 % pour la ZMAO, ≤  5 %  pour la CEDEAO). Les pays membres de la ZMAO sont alors d’autant plus enclins d’atteindre les 10% d’inflation, contrairement aux économies de l’UEMOA qui respectent les 5% fixé par la CEDEAO.

Nonobstant, la pertinence de certains critères de convergence peut être discutée. La cible du déficit budgétaire (≤3% du PIB), peut être contraignante pour ces économies. En période de récession économique, un gouvernement peut appliquer des politiques budgétaires expansionnistes, se traduisant par une hausse des dépenses publiques et donc des déficits budgétaires. La politique budgétaire est un mécanisme d’ajustement afin de résorber le choc économique. Le respect scrupuleux de ce critère, reposant sur l’application de mesures budgétaires restrictives, à travers une baisse des dépenses publiques, renforce le cycle de récession. De plus, il faudrait également prendre compte les caractéristiques structurelles de ces déficits. En effet, les déficits peuvent être liés à l’augmentation des dépenses de fonctionnement ou d’investissements.

Malgré la pertinence des niveaux retenus dans ces critères de convergence et le manquement à certains critères de ces états, l’intégration monétaire constitue une étape cruciale pour le développement économique de la région ouest-africaine.

[14] Au contraire, une politique budgétaire restrictive se traduit par une baisse des dépenses publiques et une hausse des recettes fiscales (impôts et taxes).
[15] Une politique monétaire expansionniste se traduit par une hausse de l’offre de monnaie émanant de la Banque Centrale pour soutenir la croissance d’un ralentissement économique. Cette situation se traduit par une hausse de la masse monétaire dans l’économie, et ainsi d’une baisse des taux directeurs de court terme puis des taux d’intérêts commerciaux, qui stimuleront l’investissement, le crédit et donc la croissance économique. A contrario, une politique monétaire restrictive se traduit par une baisse de l’offre de monnaie émanant de la Banque Centrale pour ralentir la montée de l’inflation en période de surchauffe économique. Cette situation se caractérise par une baisse de la masse monétaire dans l’économie, et ainsi une hausse des taux directeurs de court terme puis des taux d’intérêts commerciaux, qui limiteront l’inflation et une croissance trop rapide.
[16] Cf. Tableau 10.

III. La nécessité d’une intégration monétaire en Afrique de l’Ouest

Théoriquement, l’instauration d’une monnaie unique ou d’un change fixe dans la sous-région entraînera la disparition des coûts de transactions suite à la suppression des taux de change bilatéraux, le développement du commerce intra-communautaire, la synchronisation des cycles économiques, une parfaite mobilité des facteurs de production et la croissance de l’activité économique régionale [Frankel & Rose, 1997, 1998]. La banque centrale gagnera en crédibilité grâce à son statut régional. Les entreprises profitant maintenant d’un marché unique réaliseront des économies d’échelles. Ainsi, le tissu productif sera d’autant plus stimulé, de nouveaux emplois seront créés et le bien-être dans la zone sera intensifié. A terme, cela conduit à l’amélioration des conditions de vie des population. Néanmoins, l’entrée d’un pays dans une union monétaire à un coût. Les pays membres doivent se mettre d’accord sur une politique monétaire commune. Chaque État membre est dépossédé de sa souveraineté monétaire et, dans ce cas, ne peut plus recourir à l’instrument du taux de change pour répondre aux chocs asymétriques. Il est alors judicieux pour un pays d’intégrer une union monétaire à condition que les bénéfices attendus excèdent les coûts.

Des études ont montré que l’hétérogénéité des chocs, au sein de la CEDEAO, est si importante que les coûts d’une union pourraient excéder les bénéfices. Les pays de l’UEMOA sont en effet des importateurs nets de pétrole, alors que le Nigéria, géant économique de la sous-région, en est un exportateur net. Par conséquent, suite à un éventuel choc d’offre pétrolier (baisse ou hausse des prix), l’instauration d’une politique monétaire commune et uniforme sera difficile car le Nigéria et ses partenaires régionaux ne seront pas dans la même phase de cycle économique.

3.1. Les difficultés monétaires de la CEDEAO

Le choix de former (ou d’intégrer) une union monétaire doit être exécuté de manière rationnelle. En effet, les États doivent au préalable identifier les problèmes monétaires auxquels ils ne peuvent faire face de manière optimale. Ainsi, le projet d’union monétaire dans la CEDEAO, débouchant à terme sur le partage d’une monnaie unique, doit faire l’objet d’un ciblage des difficultés monétaires individuelles et collectives dans la zone [Bakoup & Ndoye, 2016]. Ces problèmes que nous relevons dans les lignes suivantes, sont d’ordre structurel et liés à l’environnement économique international.

  • La contrainte du système monétaire international : L’organisation du système monétaire international actuel rend sensibles les économies africaines aux orientations monétaires des grands pays industrialisés. La politique d’assouplissement quantitatif[17] (quantitative easing, QE) se traduisant par la dépréciation du taux de change des monnaies africaines, a entrainé une hausse générale des prix à la consommation [Gurara & Ncube, 2013]. L’ancrage de certaines monnaies africaines aux monnaies à fortes devises internationales, tel que l’euro ou le dollar américain, souvent surévaluées, ·      rendent ainsi les devises africaines surévaluées par rapport au Yuan chinois, principal partenaire économique du continent [Guillaumont & Hua, 2014].
  • La volatilité des flux de capitaux et ses conséquences négatives sur la gestion monétaire : Suite aux politiques monétaires accommodantes, opérées dans la zone euro et aux USA, les investisseurs internationaux se sont tournés vers des titres de dettes beaucoup plus rémunératrices. Les pays d’Afrique de l’Ouest, notamment le Nigéria, le Ghana et le Sénégal ont bénéficié de cette entrée massive de capitaux pour financer des projets d’infrastructures ou seulement pour résorber leurs dettes. Toutefois, les économies de la CEDEAO ne sont pas à l’abri d’un retrait massif de capitaux. En effet, la Federal Reserve Bank (FED), a annoncé la fin de son programme d’assouplissement quantitatif. Cette décision aura pour effet de rehausser les taux directeurs américains ainsi que ses taux d’intérêt. L’attrait des investisseurs se tournera vers les titres américains aux dépens des titres africains. Le retrait massif de capitaux aura pour principaux effets, la dépréciation des devises africaines, la détérioration des comptes publics et la dégradation des termes de l’échange.
  • Les problèmes d’indépendance institutionnelle et opérationnelle des banques centrales et de la politique monétaire : Une banque centrale, faiblement indépendante, verra sa crédibilité entachée, et l’effet de sa politique monétaire sur l’économie sera d’autant moins efficace. Selon Arnone, Laurens et Segalotto (2009), l’indice d’indépendance[18] de la BCEAO est de 0,69 pour la BCEAO, 0,63 pour la Guinée, 0,50 pour le Ghana, 0,44 pour le Nigeria. La moyenne africaine se situant à 0,47.
  • L’inconvertibilité des monnaies : Au sein des 15 pays membres de la CEDEAO, les huit monnaies en circulation sont inconvertibles. Malgré l’ancrage du Franc CFA à l’Euro, les taux de change effectifs sont particulièrement volatils au sein de l’UEMOA. Le constat est le même pour les économies hors UEMOA, témoignant d’une instabilité des taux de  change bilatéraux. La mosaïque de monnaies au sein de la CEDEAO entraverait le développement des échanges intra-communautaires.
  • La faiblesse des capacités de gestion monétaire : L’implantation des banques transfrontalières, dans la sous-région, constitue un défi majeur en matière de supervision de ces établissements, par les autorités monétaires ouest-africaines chargées de la stabilité monétaire.
  • Des systèmes financiers et de paiement peu développés : le système financier est très peu développé en Afrique de l’Ouest et cette région est classée parmi les moins développées au monde. Dans la zone UEMOA, la politique monétaire menée par la BCEAO engendre un rationnement du crédit bancaire et l’accumulation de réserve de change auprès du Trésor Français. La contribution du secteur financier à l’économie reste très faible.
  • La faible effectivité des canaux de transmission de la politique monétaire : L’effet des politiques monétaires, conduites par la BCEAO, a très peu d’effet sur l’orientation des taux directeurs des banques commerciales de l’UEMOA, en raison du caractère surliquide et le manque de compétitivité de son système bancaire [Sodokin & Gammadigbe, 2013]. Le constat est pareil au Nigeria [Buchs & Mathisen, 2005].
  • Le déséquilibre des monnaies[19] : Il n’est pas observé dans la CEDEAO un déséquilibre entre les monnaies. Toutefois, la montée récente de la dette en devise pourrait avoir des répercussions sur l’équilibre des monnaies.

3.2. L’intégration monétaire comme solution aux obstacles monétaires ouest-africains

L’intégration monétaire peut renforcer la résilience des États en matière de gestion et supervision bancaire et financière, face à la montée des conglomérats bancaires et des flux financiers transfrontaliers sur le continent, dont le suivi national peut paraître insuffisant. Tout comme la Zone Euro, suite à la crise de la dette souveraine, les économies de la CEDEAO doivent coordonner leurs dispositifs de supervision bancaire et financière au niveau régional. En plus de renforcer les mécanismes de contrôle prudentiel[20], le processus d’intégration peut développer les systèmes financiers et des moyens de paiement. L’intégration monétaire offre un marché de capitaux beaucoup plus élargie, ainsi les investisseurs pourront bénéficier de meilleures opportunités de placement et d’investissements. Une intégration monétaire aboutit, ayant pour objectif le partage d’une monnaie unique, incombe aux États de la CEDEAO, la centralisation de leurs réserves de change, tout comme l’UEMOA. En effet, le nouvel accès à ces liquidités, nouveau mécanisme de partage de risques, permettra à un pays de résorber plus aisément un choc asymétrique auquel il est confronté.

[17] Une politique monétaire d’assouplissement quantitatif est une politique « non-conventionnelle ». Elle consiste au rachat massif d’actifs par une banque centrale. Cela a pour effet une baisse des taux directeurs de la banque centrale et des taux d’intérêts commerciaux. Cette politique non-conventionnelle est menée lors d’une crise économique est financière de grande ampleur, à l’instar de celle de 2007-08 qui a secoué les États-Unis, l’Europe et une partie de l’Asie.
[18] Combinaison de l’indépendance politique (autonomie du gouverneur de la Banque centrale et de la politique monétaire par rapport au gouvernement) et de l’indépendance économique (en particulier, absence d’avances.
[19] Le déséquilibre entre les monnaies correspond à la situation dans laquelle les fluctuations de taux de change ont d’importantes répercussions sur les actifs nets ou les revenus nets des agents.
[20] Mécanismes régissant la règlementation, la supervision le contrôle du secteur bancaire et financier.

Conclusion

En dépit des nombreux reports d’union monétaire depuis le début des années 2000 et des manquements aux critères de convergence, le projet d’instauration reste pertinent et opportun. L’intégration monétaire ouest-africaine permettrait d’affronter les problèmes monétaires exogènes auxquels ces pays sont confrontés et dont aucun ne peut résoudre seul. Même si la pertinence de la cible retenue pour chaque critère de convergence peut être discutée, les États doivent fournir davantage d’effort dans le respect de certains indicateurs, en leur contrôle, en l’occurence le niveau de la dette publique et du financement du déficit budgétaire par la Banque Centrale. Des indicateurs tels que le déficit budgétaire et le taux d’inflation peuvent être atteint sous un meilleur climat des affaires et gouvernance économique. De plus, les niveaux retenus par la CEDEAO, la ZMAO et l’UEMOA doivent être uniformisés afin de faciliter le processus d’intégration. Les autorités en charge du processus de convergence, ne doivent pas omettre de renforcer l’harmonisation des normes statistiques, comptables et juridiques, nécessaire pour la viabilité de l’union monétaire. La convergence macroéconomique doit également s’accompagner d’une réelle volonté politique. Les puissances de la région (Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire, Sénégal) se doivent de renforcer leur leadership régional et d’accélérer le processus de convergence. De plus, le Nigeria, première économie de la région, doit davantage ouvrir son marché à ses partenaires voisins.

Des questions capitales restées à ce jour sans réponses doivent être résolues : quel système de change pour la CEDEAO ? La future monnaie sera-t-elle ancrée à une monnaie de référence ou à un panier de devises ? Quel système de centralisation[21] des réserves de change choisir ? Même si de nombreuses analyses, sur ces questions, ont été entreprises, aucune réponse ne semble émergée. Les organes de la CEDEAO se doivent de procéder rapidement à des études approfondies.

[21] Les réserves extérieurs peuvent être gérées de deux manières différentes. Dans un premier système, la gestion de ces réserves est centralisée. Dans ce cas, la banque centrale commune gère à elle seule les réserves extérieurs (c’est le cas de la CEMAC et de l’UEMOA). Dans un second système, la gestion des réserves est décentralisée (Zone Euro). Dans ce cas, les banques centrales nationales gèrent leurs propres devises destiné aux règlements des transactions extérieures. La banque centrale commune intervient sur le marché des changes.

Références bibliographiques

Bakoup, F. et Ndoye, D. (2016), « Pourquoi et quand instaurer une monnaie unique dans la CEDEAO »

Banque Africaine de Développement (2018), « Perspectives économiques en Afrique de l’Ouest ».

Banque de France (2017), « Réforme du dispositif de suivi de la convergence dans l’UEMOA ».

Banque de France (2017), « Réforme du dispositif de surveillance multilatérale ».

Banque de France (2018), « Rapport annuel de la Zone Franc 2017 ».

Benassy-Quéré, A. (2005), « L’Afrique apporte son Eco », CEPII, n°243.

Bocquier, P. et Traoré, S. (2000). « Urbanisation et dynamique migratoire en Afrique de l’Ouest ». Paris, Harmattan, pp 8-29.

Bureau Sous-Régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Économique des Nations Unies (2014), « Étude sur le suivi des progrès en matière de politique macroéconomique et de convergence institutionnelle en Afrique de l’Ouest ».

CEDEAO (2017), « Rapport de convergence 2016 ».

Diallo, A. (2008). « Fondements économiques et faisabilité du projet de création d’une zone monétaire unique en Afrique de l’Ouest », thèse de doctorat, Université Lumière Lyon 2.

Kotchoni, R. (2017), « Impact d’une unification monétaire de la CEDEAO sur l’économie béninoise »

Kotchoni, R. (2017), « Synchronisation des Cycles Économiques au sein de la CEDEAO ».

Nubukpo, K. (2010), « Politique monétaire et développement du marché régional en Afrique de l’Ouest : les défis du franc CFA et les enjeux d’une monnaie unique dans l’espace CEDEAO ».

Rocci, L. (1997), « Un modèle simple de zone monétaire optimale », Économie & Prévision, n°128, pp.1-19.

Tapsoba, S. (2009), « Union Monétaire en Afrique de l’Ouest: Quelles Réponses à l’Hétérogénéité des Chocs ? ».

Un avis sur « L’intégration monétaire au sein de la CEDEAO : fondements, enjeux et limites »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :