[REVUE DE PRESSE]
Si vous n’avez pas eu le temps de suivre l’actualité africaine, l’AMECAS vous en propose un point rapide et concis! Voici les événements marquants de cette semaine:
🌍 Pays/régions marquant l’actualité de la semaine
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- 🇨🇲🇨🇫🇨🇬🇬🇦🇬🇶🇹🇩 – CEMAC: ratification de l’accord sur la libre circulation des personnes.
- 🇹🇬- Togo: levée de l’interdiction des manifestations en semaine.
- 🇱🇷- Liberia: élections présidentielles contestées, report de l’audience devant la Cour suprême.
🇨🇲🇨🇫🇨🇬🇬🇦🇬🇶🇹🇩CEMAC: ratification de l’accord sur la libre-circulation des personnes:
La Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad) réunie à N’Djamena le 30 octobre a acté l’accord de 2013 sur la libre circulation des personnes entre les pays membres.
Les négociations pour la libre circulation des personnes dans la sous-région ont été laborieuses et longues: depuis 1972 cette question avait été posée , puis en 2000 lors de la création de l’organisation, l’idée d’un passeport commun à la région avait été émise sans aboutissements. En effet, ces négociations ont été ralenties par les réticences du Gabon et de la Guinée-Equatoriale, Etats peu peuplés et pétroliers, qui craignaient une immigration massive non-contrôlées sur leur territoire.
La prise en acte de la ratification de l’accord de 2013 sur la libre circulation des personnes entre les 6 pays membres de la CEMAC, est le point final des démarches entreprises dans ce sens par le Tchad, le Centrafrique et le Gabon, qui avaient supprimé les visas d’entrée sur leur territoire pour les ressortissants de la zone, pour une période n’excédant pas trois mois. De sorte à permettre la mise en oeuvre de la libre circulation des personnes, les chefs d’Etats des pays membres ont décidé de débloquer 1,7 milliards de Fcfa de la Banque de développement des États d’Afrique centrale.
* 🇹🇬TOGO: Levée de l’interdiction des manifestations en semaine:
Après deux mois de manifestations, initiées par le leader du Parti National Panafricain, Tikpi Atchadam, et la coalition des seize partis de l’opposition, contre le projet de révision de la constitution, le gouvernement lève l’interdiction qu’il avait posée le 10 octobre contre les manifestations publiques les jours ouvrables. Attendu que ces manifestations, violemment réprimées par le pouvoir de Faure Gnassingbé ont fait plus de 200 blessés, 16 morts et poussé des centaines de Togolais à s’exiler au Ghana.
Une escalade de violence qui n’a pas laissé indifférente la communauté internationale mais, qui n’appelle que timidement au calme, sans condamnation ferme des répressions du gouvernement. De plus, les appels à la manifestation par la coalition des seize partis de l’opposition répondent à la volonté gouvernementale de réviser la constitution en limitant le nombre de mandats présidentiels à 2, mais de manière non rétroactive. De ce fait, le président, Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, dans la lignée de son père qui a dirigé le pays 38 ans, pourrait alors se représenter aux élections de 2020 et 2025. En ce sens, le référendum, proposé par la majorité présidentielle à la population pour trancher la question, laisse méfiante l’opposition.
En définitive, l’opposition ne parvient à trouver un consensus concernant la résolution de cette crise, étant donné que, la ligne «dure», portée par Tikpi Atchadam n’est prête à aucune concession tandis que, d’autres voix, à l’instar de Jean Pierre Fabre, envisagent un dialogue avec le gouvernement, sous l’égide de la communauté internationale.
*🇱🇷Liberia: élections présidentielles contestées, report de l’audience de la Commission nationale électorale devant la Cour suprême:
Pour des raisons de procédure, l’audience prévue le 2 novembre, durant laquelle la Commission nationale électorale libérienne devait se justifier sur les allégations d’irrégularités lors du premier tour de l’élection présidentielle, a été reportée. Dans un communiqué publié le 31 octobre, trois formations politiques du pays ont conjointement dénoncé des fraudes massives lors du premier tour du scrutin. Par conséquent, la Cour suprême avait alors convoqué la Commission nationale électorale et bloqué, en attendant qu’elle statue sur ces allégations, toute procédure dans l’organisation du second tour du scrutin, devant avoir lieu le 7 novembre entre Georges Weah et Joseph Boakai.
Cette élection présidentielle doit désigner le successeur d’Ellen Johnson Sirleaf qui est à la tête du pays depuis 2005. En somme, celle-ci est examinée de près par la communauté internationale d’une part, qui a, en effet, dépêché de nombreux observateurs pour s’assurer de son bon déroulement. D’autre part, les libériens ont beaucoup d’espérance quant à cette alternance démocratique, comme en atteste la forte mobilisation des électeurs, qui ont massivement répondu à l’appel aux urnes.